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 TRAVAIL ET NUMERIQUE 

La deuxième édition de cette session thématique entend explorer les liens multiples entre le travail et le numérique, à partir de recherches aux méthodologies variées et en étant ouvert aux apports de différentes disciplines (des Sciences de gestion et au-delà).  

Il s'agit de s'intéresser à la construction des dynamiques technologiques dans le domaine du numérique et à leurs conséquences sur le travail, les organisations et leurs acteurs.  

Un premier axe de questionnements porte ainsi sur le travail des individus et des acteurs organisationnels qui développent, conçoivent et déploient des outils numériques : de l’activité des chercheurs et ingénieurs de R&D dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), aux rôles des DSI et à la manière dont le travail peut aussi venir les questionner (cf. thématiques envisagées). 

Il s’agit ensuite de pousser la compréhension et l’analyse de la manière dont les technologies numériques bousculent le travail dans un très grand nombre de métiers, questionnant les compétences et les modes d’organisation et de management. Des études empiriques détaillées permettraient d’étayer tout à la fois les déstabilisations engendrées par les technologies numériques au niveau individuel ou collectif, mais aussi la manière dont cela ouvre de nouvelles perspectives pour les individus, les groupes professionnels et les organisations qui réussissent à s’en saisir.   

Une réflexion particulière peut-être développée également sur la question de l’impact de l’explosion des données et de leur gouvernance sur les métiers et compétences. Le caractère de plus en plus stratégique (voire sensible) des données requiert la mise en place de bonnes pratiques dans la gestion des données numériques et le développement de compétences spécifiques dans ce domaine. A titre d’exemple, comment la politique de l’Europe et de la France en matière d’Open Science et les récentes règlementations en la matière viennent impacter le métier de chercheur ? 

Il ne s’agit pas ici de considérer le numérique de manière déterministe, mais au contraire d’éclairer, d’une part, la multiplicité des dynamiques de transformation et, d’autre part, de considérer les liens entre travail et numérique de manière itérative et récursive envisageant les phénomènes d’appropriation, de réinvention, de détournement, de découplage, etc. entre usages et outils. 

Cette session thématique souhaite ainsi fournir un lieu de réflexion autour de ces questions brulantes que pose le numérique au travail, et inversement. Un regard pluridisciplinaire sera ici privilégié pour permettre d’appréhender les différentes facettes des transformations en cours et favoriser les échanges, toujours riches, entre chercheurs de disciplines variées (SI et autres sous-disciplines des Sciences de gestion, sociologie, sciences politiques, ergonomie, psychologie ou Sciences économiques). 

La session entend aussi fédérer des chercheurs autour d’un intérêt commun pour cette thématique « Travail & Numérique », pouvant préfigurer la création à venir d’un groupe thématique de l’AIM et le lancement de projets de publications collectives. 

 

Thématiques envisagées 

  • Comment ces technologies modifient-elles le travail à un niveau individuel et collectif ? 

  • Dans quelle mesure participent-elles à la formation de nouveaux collectifs de travail et à la diffusion de pratiques collaboratives ? 

  • Que produisent-elles sur les compétences, l’employabilité, les trajectoires professionnelles, le sens du travail ou encore la qualité de vie au travail ? 

  • Comment les individus et les organisations font-ils face à ces transformations qui peuvent, selon, fragiliser ou renforcer les capacités individuelles comme collectives ? 

  • En quoi le numérique transforme-t-il les inscriptions spatiales et temporelles du travail ? 

  • Comment le management (aux différents niveaux de la ligne hiérarchique) appréhende ces évolutions, accompagne le changement et se transforme lui-même ? 

  • Quelle place peuvent avoir dans ces processus de transformations d’autres parties prenantes, tels les syndicats, les pouvoirs publics ou les acteurs du système de formation ? 

     

Responsables de la session

Amélie Bohas (amelie.bohas@univ-lyon3.fr)
Lise Gastaldi 
(lise.gastaldi@univ-amu.fr)

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